Historique

Etienne

Des archéologues ont évalué la construction du moulin de la Presle aux alentours des XV/XVIème siècles en raison
de la position des blocs de pierre de granit autour du rouet de fosse.

Le moulin de la Presle, situé dans un site merveilleux, existait sur le plan André Morlon de 1834.

Etienne Martin naquit en 1891 à Volin, au pied de Château-Chinon. Il fut placé au Moulin des Moulins à Corancy.
Il se maria avec Jeanne en 1920. En 1928, Etienne achète le Moulin de la Presle au meunier « Jean Bian » (du nom de Baroin).
Le moulin rapportait 189 F en 1926 et 345 F en 1943, ce qui en faisait un moulin très modeste et très typique des moulins du haut Morvan.
Albert est âgé de 4 ans lorsqu’il arrive au moulin où il grandira.
 

En 1928, le moulin ne moulait pas de blé pour faire de la farine panifiable mais faisait de la mouture pour les bêtes et de la farine de blé noir.
Le meunier se payait uniquement sur la marchandise et pas un client ne lui donnait d’argent. Pour la mouture des bêtes, il prélevait quatre livres à la mesure (vingt litres). Selon les céréales, la mesure équivalait à seize kilos environ de blé, à 9 ou 10 kg d’avoine.
Etienne Martin mourut en 1945. Son fils, Albert prit donc la succession.
Pendant la seconde guerre mondiale, le meunier prit souvent des risques : sous le coup d’une interdiction d’exercer, le moulin de la Presle tournait quand même et ravitaillait de nombreux réfugiés et résistants.

Mais, en 1946, la roue de bois que son père avait fait refaire en 1930 céda. Albert acheta celle du moulin de la Brouelle qui avait cessé son activité vers 1943-44.
Elle fut sortie par trois paires de boeufs, remontée en 2 ou 3 jours et elle a tourné de 1946 à 1948, date à laquelle Albert s’est marié.

Mais c’en est fait de la petite meunerie traditionnelle et Albert « monte » à Paris pour faire « douze métiers et treize misères » tandis que son moulin s’endort. Et un mauvais jour, la roue casse.
Albert
Il vient tous les ans en vacances dans ce petit coin de paradis et ses racines morvandelles le rappelaient.
En 1982, en retraite, l’amour de sa terre fut le plus fort et il rentre au pays. Alors, il n’a de cesse de faire retourner son moulin.
En 1984, il fait refaire une roue en fer par un artisan de Château-Chinon et elle fut transportée, pendue à une pelleteuse jusqu’au moulin.
En 1986, la mouture de blé noir sort de nouveau des meules du moulin de la Presle.
le grain